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paulenn
Gourmandise
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paulenn


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MessageSujet: article de Que choisir...   article de Que choisir... EmptyMer 15 Mar - 20:14

Article de Que Choisir ( mon petit journal préféré hehe )
Aromathérapie
Les huiles glissent sur l'essentiel

Dotées de propriétés bienfaisantes, les huiles essentielles ne sont pas dénuées d'effets secondaires. Côté qualité et conseils d'utilisation, c'est la cacophonie. L'encadrement du secteur s'impose.

Il y a un siècle, nombre de communications à l'Académie de pharmacie leur étaient consacrées. Aujourd'hui, les huiles essentielles côtoient les accessoires de décoration ou les aliments bio dans les boutiques de produits naturels, sous-entendus forcément bienfaisants. L'aromathérapie (thérapie à base d''huiles essentielles) est à la mode. Ses adeptes, comme les sceptiques, oublient souvent que les huiles essentielles sont tout sauf des produits anodins. Quelques gouttes de ces concentrés de plantes très puissants suffisent à provoquer dans l'organisme des effets mesurables, positifs ou indésirables. Nul besoin de les avaler : il suffit de se les appliquer sur la peau ou de les inhaler. Elles passent alors rapidement dans la circulation sanguine via le derme ou les poumons. D'ailleurs, si l'on se frotte la plante des pieds avec quelques gouttes d'huile essentielle, on en retrouve un quart d'heure plus tard l'odeur dans son haleine.

Si les propriétés revendiquées par ces produits sont nombreuses, toutes ne sont pas aussi bien documentées. Les plus incontestables, selon la littérature scientifique, tournent autour des effets antiseptiques. Thym, eucalyptus, lavande, pin, cannelle, girofle, notamment, ont fait leurs preuves en la matière. «Il arrive que des huiles essentielles soient plus efficaces que des antibiotiques in vitro», certifie Robert Anton, professeur en pharmacognosie(1) à l'université Louis-Pasteur de Strasbourg et expert ès huiles essentielles dans une kyrielle d'instances officielles dont l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé). Pour le reste, le niveau de preuve est variable, du plus embryonnaire - pour tout ce qui touche à la sphère psy - au plus convaincant : propriétés analgésiques, anti-inflammatoires, antispasmodiques (digestives), de certaines huiles essentielles.

Pourtant, profiter de ces bienfaits n'est pas chose aisée. D'abord, parce que ces produits se distinguent par leur extrême variabilité. L'origine géographique entre en jeu : rien à voir entre un romarin d'Espagne et un autre d'Afrique du Nord. Le profil chimique est également déterminant. Par exemple, pour le seul thym, il existe huit profils selon le composant majoritaire (thymol, carvacrol, géraniol, etc.) qui correspondent à des propriétés différentes. La partie de la plante utilisée (feuilles, fleurs, écorce) compte aussi. Ainsi que le stade de maturité, la météo, la maîtrise des procédés de fabrication, les conditions de conservation... Bref, comme le souligne Robert Anton, «on ne peut pas dire "telle huile essentielle donne tel effet" mais "tel profil chimique donne telle réponse biologique"». Or, pour un Sanoflore qui fait figurer jusqu'au bulletin d'analyse de chaque lot, combien de fabricants qui n'indiquent même pas le nom précis de la variété ?

Le procédé d'obtention des huiles essentielles le plus fréquent est la distillation à la vapeur. Les plantes sont déposées dans un alambic (1) La vapeur d'eau qui les traverse permet de libérer les molécules aromatiques. Le tout parcourt ensuite un serpentin de refroidissement (2) et passe à l'état liquide. La différence de densité permet alors de séparer l'huile essentielle (3) et le reste, infiniment moins chargé en principes actifs, que l'on nomme eau florale ou hydrolat (4).

La fabrication d'huiles essentielles nécessite un volume très important de plantes, ce qui explique en partie leur prix élevé. Par exemple, pour produire un litre d'huile essentielle de rose, il faut quatre tonnes de fleurs. Les huiles essentielles sont utilisées pour leur arôme par les industriels de l'alimentaire, de l'hygiène domestique (lessives, produits nettoyants), de la parfumerie et de la cosmétique. En l'état, elles sont utilisables, selon les cas, en cuisine, comme parfum d'intérieur, comme cosmétique ou pour leurs propriétés thérapeutiques.



fabrication
Dans un alambic







Les huiles sont utilisées en
alimentaire, cosmétique, hygiène domestique ou en thérapeutique.






Bienfaisantes et toxiques

Surtout, les propriétés bienfaisantes de ces huiles ne doivent pas occulter le revers de la médaille. Certaines sont toxiques pour le foie, d'autres caustiques, beaucoup allergisantes (sur les 26 allergènes d'étiquetage obligatoire dans les cosmétiques, 16 se retrouvent dans certaines huiles essentielles), plusieurs, enfin, neurotoxiques. Ainsi, en décembre 2004, un baume corporel pour bébés, le Vicks BabyBalm était retiré du marché. Des cas d'effets secondaires neurologiques avaient été signalés. Ce baume contenait notamment de l'huile de romarin, neurotoxique. «Les huiles essentielles ont des vertus extraordinaires, mais certaines sont des loups déguisés en grand-mère, prévient Jean-Charles Schnebelen, docteur en pharmacie, enseignant en phytothérapie à l'université Paris XIII. Prenons l'exemple de la sarriette. On en consomme comme condiment; pourtant, son huile essentielle contient moitié de carvacrol, un neurotoxique. Mais, si vous dites aux gens qu'elle est dangereuse, ils vous riront au nez. Ils oublient que les huiles essentielles sont extrêmement concentrées, elles sont dépouillées de tous les éléments correcteurs qui sont par ailleurs dans le végétal.»

Carence sur les étiquettes

Comment, alors, profiter des bienfaits des huiles essentielles sans se faire refiler des ersatz et sans risque pour sa santé ? Pour l'heure, c'est quasiment mission impossible. On trouve tout et n'importe quoi parmi les produits vendus et ils sont le plus souvent dépourvus du moindre conseil d'utilisation. Faire confiance aux vendeurs ? Notre coup de sonde dans quelques magasins en dissuade. Ainsi, une pharmacienne nous a avoué qu'elle n'y connaissait rien et confié, pour faire notre choix, un petit ouvrage (un million d'exemplaires revendiqués) qui, entre autres bévues, ne fait aucune mise en garde vis-à-vis des femmes enceintes et conseille le romarin (comme dans le Vicks BabyBalm) en massage des gencives pour les douleurs dentaires des nourrissons ! Quelques vendeurs de magasins bio - c'est là que l'on trouve les rayons les plus fournis - se sont montrés plutôt prudents, incitant à «y aller doucement», mais tous sont restés plutôt vagues. Et un autre a réussi l'exploit de proférer trois âneries en une phrase en ne voyant pas d'inconvénient à ce que nous soignions les contusions de notre bambin de quatre ans avec de la sarriette: les huiles essentielles sont déconseillées pour les enfants, cette plante n'a rien à faire dans cette indication et, surtout, elle est caustique pour la peau ! Cela dit, la cannelle l'est aussi et ça n'empêche pas Nature et découvertes de la proposer comme huile de masage.

Peut-on, dans ces conditions, se fier à un médecin aromathérapeute ? Rappelons que cette spécialité n'est pas officiellement reconnue, pas plus que la phytothérapie d'ailleurs. Vous pourrez donc aussi bien tomber sur un opportuniste à la compétence douteuse que sur un professionnel honnête ayant suivi l'un des rares cursus universitaires formant à l'aromathérapie comme celui de la faculté de médecine de Paris XIII. Faut-il alors jouer les autodidactes en se plongeant dans les livres ou en surfant sur le Web ? Pas davantage. Tous les spécialistes que nous avons interrogés s'accordent à dire qu'il n'existe guère d'ouvrages grand public exempts de critiques et qu'Internet recèle une mine de balivernes sur le sujet.

Laxisme dans le contrôle

Alors, qu'attendent les pouvoirs publics pour faire le ménage dans ce secteur ? Par leur présentation, dans la grande majorité des cas, les huiles essentielles pourraient juridiquement être considérées comme des médicaments : les prospectus et affiches présentes en magasins invoquent clairement l'efficacité de ces produits dans le traitement de diverses maladies précisément nommées. Mais les différentes instances qui pourraient s'y intéresser (Répression des fraudes et Afssaps) préfèrent fermer les yeux. L'Afssaps a bien mis en place un groupe de travail sur les huiles essentielles, mais celui-ci se concentre sur celles introduites dans les cosmétiques, délaissant pour l'instant celles qui sont vendues telles quelles. Son président, Robert Anton, estime pourtant qu'il serait temps de doter les huiles essentielles d'un statut précis. «On pourrait, selon leur intérêt et leur potentiel toxique, classer certaines en médicaments et pour d'autres se contenter d'un dossier allégé fondé sur les données bibliographiques, le recul d'utilisation, l'absence d'effets secondaires signalés. Encore faudrait-il qu'un contrôle qualité serré de la part des fabricants assure une certaine constance dans la composition des produits.» Encadrement auquel devrait s'ajouter, selon Jean-Charles Schnebelen, «un véritable enseignement dans les facultés de médecine et de pharmacie ainsi qu'une obligation de formation en aromatologie pour tous les vendeurs. Car, pour l'heure, on laisse faire n'importe quoi et le jour où il y aura un pépin, ce sera l'interdit généralisé.» Sombre perspective, tant pour les victimes du pépin que pour celles de l'interdit.



conseils
Éviter de mettre de l'huile sur le feu


Si, malgré toutes les incertitudes, vous souhaitez utiliser des huiles essentielles, quelques conseils pour éviter les ennuis.
- Fuyez les boutiques de cadeaux et les marchés. On y trouve de tout : produits synthétiques, huiles coupées, etc. Préférez la pharmacie ou encore les produits dotés des labels AB ou Cosmétique bio. S'ils n'augurent en rien de la qualité de fabrication, ils garantissent que le produit est 100 % naturel et exempt de résidus. Les étiquetages très précis sont un indice de sérieux. Dans l'idéal, ils devraient indiquer le nom français de la plante et son nom latin, le cas échéant son profil chimique (exemple pour le thym : Thymus vulgaris à thymol), l'organe sécréteur (feuilles, sommités fleuries, écorces, etc.), l'origine, la date limite d'utilisation, un numéro de lot et un contact fabricant.
- En automédication, les huiles essentielles sont proscrites pour les enfants de moins de trois ans (déconseillées en dessous de six ans) et chez les femmes enceintes et allaitantes car elles franchissent la barrière placentaire et passent dans le lait.
- Elles peuvent être utilisées ponctuellement mais pas sur le long terme car leur toxicité chronique n'est pas évaluée.
- En cas de traitement médical, demandez conseil à votre médecin car il peut y avoir des interactions. Même chose si vous êtes allergique ou asthmatique car de nombreux allergènes sont présents dans ces produits.
- En règle générale, les huiles essentielles ne doivent pas être utilisées pures mais diluées dans de l'huile.
- Attention à celles qui sont caustiques pour la peau : en particulier, cannelle, girofle, thym, sarriette, origan, lemon-grass. Celles d'agrumes (sans oublier la bergamote) sont photosensibilisantes : ne vous exposez pas au soleil après utilisation, même par voie orale.
- Toutes sont irritantes pour les yeux. En cas de contact avec l'oeil, ne rincez pas à l'eau mais à l'huile végétale.
- Sachez que les vertus supposées d'une plante et de son huile essentielle peuvent être très différentes.
- Ne laissez pas à la portée des enfants. En cas d'ingestion accidentelle, contactez le centre antipoison.
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