A mon tour de vous raconter mon accouchement.
Il a y 7 mois et demi, déjà....
C'était clair, pour moi et mon compagnon, on voulait un accouchement doux, sans médicalisation à outrance. Je veux un accouchement comme je l'entend (peut etre parce qu'à ma naissance j'ai été emmené tt de suite en couveuse et ma maman ne m'a prise dans ses bras que 10 jours plus tard, et deux mois après je venais à la maison pour la première fois).
On avait envie d'un accouchement à domicile, mais pour un premier et que des témoignages négatifs dans nos familles m'ont fait préféré l'hopital . J'ai senti mes premières contractions au milieu de la nuit. Pas de douleurs, juste une sensation. Qui se répéte. Encore...
Je suis si fébrile, si exitée que je ne dors pas. Je regarde le réveil, compte l'intervalle, calcule. Mon chéri ne se doute de rien et dort.
Le réveil sonne et je laisse mon chéri se préparer, mais quand il vient me voir (je suis toujours dans mon lit), je lui glisse: je crois que tu ne vas pas travailler aujourd'hui. Il ne comprends pas et me demande pourquoi. Ah les hommes
. C'est parce que c'est pour aujourd'hui (il est temps, je suis à DPA -2 jours)!!
On prend un gigantesque petit déj, (hum, avec des pains au chocolat
). On regarde un peu les dessins animés (ben oui, c'est mercredi). Puis me vient l'envie de marcher. Alors je fais les 100 pas dans mon appart, avec mon chéri qui pour me distraire me lit un livre. Et note les contractions.
Vers 9H, je téléphone à l'hopital. On me dit: si vous pouvez gérer, venez que dans une heure. Bien, je prépare alors ma valise (rien n'était encore fait), et à 11H, on débarque, avec une douleur qui commence à être présente. Col à 3cm. Ouf, c'est bien pour aujourd'hui. On me propose une péri. Non! (et là, une petite phrase d'une sf: après, vous allez hurler pour que l'on vous la donne
). M'en fout, je gére pour l'instant, j'en veux pas.
A 13h, je suis à dilation 6. Bon, ca commence à être dur. Je marche, depuis que je suis à l'hopital de long en large dans la chambre d'accouchement. On me refuse une douche. Monitoring, cette fois ci obligatoirement allongée (pourquoi?). Je négocie, juste 10/15 min. Au bout de 30 min, je n'en peux plus de douleur, j'enlève tout. Ca bippe, ca sonne, mais pas de sage femme en vue. Elles reviennent à 14H, et moi qui faisait des aller retour aux toilettes, je comprends pourquoi, je suis dilatée entièrement et le bébé s'engage
. Mon chéri durant tout le travail a été très présent, me proposant de l'eau, de la musique, des massages et des barres chocolatées (miam)
. Et là, on me force à m'allongée alors que je leur dis que je ne peux pas, que j'ai trop mal. Mais pas le choix, et prise dans cette envie de pousser, je ne résiste pas. Il faudra deux heures de poussées intenses (la sf me disait même de m'arreter de pousser, que j'allais m'épuiser, mais je ne peux pas, c'est un besoin irrésistible, je pousse à chaque fois). On me pose une perf d'ocytocine pour accélérer encore et me rompt la poche des eaux qui ne veux pas céder. Là je perds pied, j'ai mal, trop. Je me sens dépassée. Je crie que je n'en peux plus, je hurle ma douleur pour me soulager, je hurle de vouloir mon enfant. Mais mon chéri me prend la tête, me regarde dans les yeux en me disant : je suis là, on va l'avoir ce bébé, tu es au bout, il faut tenir. Et ca me calme. Et je pousse. Ethan apparait, et il est posé de suite sur mon ventre. Mon chéri coupe le cordon. Ethan téte, puis beaucoup beaucoup plus tard, mon mari le prend pour lui donner son bain à coté de moi.
Je n'ai pas vraiment réalisé ce qui se passait. Je ne me rapelle plus trés bien mes sensations et impressions à la naissance d'Ethan. Juste un énorme soulagement (il est là, il est beau, je l'aime
).
Un amour infini pour ce petit être, une tendresse énorme. Et presque comme s'il était impossible d'avoir eu la chance de devenir maman, une sensation d'incrédulité aussi. Je suis emerveillée tout les jours, par l'amour que l'on ressent. Un amour totalement "gratuit", sans attente de quoi que ce soit en retour.
Ethan pesait 6.5 kG et 50 cm tout rond. Une tête un peu grosse qui m'a déchiré exterieurement, mais également à l'intérieur. Mais c'était pour la bonne cause!
On est rentré à la maison 4H après l'accouchement. Mon seul regret est de ne pas m'être imposée plus pour ne pas être allongée à la fin. Mais le l'avant à été comme je le voulais, sentais, en mouvement, libre de moi, mes gestes, mes cris (j'ai même crié que je voulais me faire ligaturer les trompes
)...
Le prochain, c'est décidé avec mon chéri, il naitra à la maison!